saison 2023 2024

 



COURS D'ESSAI GRATUIT 

 

1  Type de discipline 

Cours de Hatha yoga traditionnel, c’est-à-dire susceptible de procurer les grands bienfaits d’une pratique authentique : un excellent état de santé physique et mental

Le stress et l’anxiété sont évacués, le sommeil plus réparateurl'humeur devient plus égale, les défenses immunitaires sont renforcées, les muscles se fortifient (adieu le mal de dos !), la taille s’affine. 

Pratique riche et complète : postures variées, maitrise du souffle et de l'énergie, concentration, méditation, relaxation. 

Une occasion de développer une attitude bienveillante et protectrice envers soi-même et autrui.
 

2  Précisions générales 

        Un cours d’essai gratuit

        Pour adolescents, adultes et séniors

        Plusieurs choix possibles :     

                         Un cours hebdo       

                         plusieurs cours hebdo

                         formule sénior          

     Période : début septembre à fin juin. Cours pendant les congés scolaires (Toussaint, Hiver et Pâques).

       Tapis de sol mis à disposition

       

3  Horaires des cours 

 Lundi 

17h30 à 18h45 : salle Heidenheim, 6 place du Marché (face à la mairie)  

 

19h00 à 20h15 : Gym. Geffroy, angle rue Geulin et rue Ferdinand Buisson 

 

 Mardi 

  18h00 à 19h15 : Espace Henry Miller, 3 rue du docteur Calmette 

 

 19h30 à 20h45 : Dojo Gymnase Mandela, 7 rue des Droits de l’homme

 

 Mercredi 

 17h30 à 18h45 : Gymnase Geffroy 

 

 19h00 à 20h15 : Gymnase Geffroy 

 

 Jeudi 

 18h00 à 19h15 – Espace Henry Miller

 

 19h30 à 20h45 - Espace Henry Miller

 

3  Cotisation 

 

AU CHOIX  :

·    UN COURS HEBDOMADAIRE :

 saison complète               :        330                  

-  OU au trimestre  :

-  sept - oct – nov – dec    :        160  

 janv –  fev – mars           :       115  

- avril –  mai – juin             :       115  

 

 

·    PLUSIEURS COURS HEBDOMADAIRES  :

    - saison complète      :    490                 

    -   OU au trimestre  :

- sept - oct – nov – dec  :        230  

 janv –  fev – mars        :       170  

 avril –  mai – juin         :        170  

 

 

·    SENIORS + DE 65 ANS  UN COURS HEBDOMADAIRE :

- saison complète         :      280                 

OU au trimestre  :

 - sept - oct – nov – dec  :      130  

 -  janv –  fev – mars        :        90  

 - avril –  mai – juin          :        90  

   

Par chèque (ordre =  ADYR)  ou  en espèces

Pavana muktasana et système nerveux entérique

Libération d'un neurotransmetteur entre deux neurones

 Pavana muktasana  est une posture fondamentale du Hatha Yoga que nous avons présentée dans un article précédent. Cette asana est particulièrement réputée pour ses bienfaits sur notre humeur et sur le fonctionnement de notre ventre.

Les découvertes scientifiques récentes donnent maintenant une explication à cette double action bénéfique.

Il n’est, certes, pas indispensable de maitriser des connaissances scientifiques approfondies en matière médicale pour pratiquer correctement le Hatha Yoga. Néanmoins, posséder certaines notions de base à propos du fonctionnement de notre corps nous permet de ne pas suivre les propos fantaisistes d’un « maitre » illuminé. Par ailleurs, ces connaissances nous aident à mieux prendre soin de notre corps et à mettre en œuvre les postures de façon plus juste.

   1.    Une conception scientifique révolue 

Jusqu’au siècle dernier la science occidentale établissait une césure bien nette entre notre tête et notre ventre. Le cerveau était perçu comme le siège des émotions, des sentiments et de la pensée. Au ventre, était délaissée l’ingénierie : la digestion et l’élimination des déchets de l’organisme.  Les deux entités étaient bien identifiées, mais conçues comme séparées l’une de l’autre.

Pourtant, les métaphores de notre langage populaire exprimaient bien ce que tout un chacun ressent spontanément, à savoir que ce cloisonnement n’est pas si étanche qu’il y parait. Ne dit-on pas qu’il nous arrive de prendre des « décisions viscérales », comme si on pensait aussi avec notre ventre ? Ne se sent-on pas parfois « l’estomac noué » par le trac, comme si des émotions fortes se répercutaient  dans notre abdomen ? Sans parler, bien sûr, des fois où nous avons «  la peur au ventre » ? Nous avons tous fait ces expériences qui montrent qu’abdomen et cerveau ne sont pas étrangers l’un à l’autre, mais interfèrent l’un avec l’autre.

    2.    La découverte du système nerveux entérique

La science contemporaine a découvert qu’à l’intérieur de notre abdomen résident  200 millions de neurones. Ces cellules nerveuses  tapissent la paroi de notre intestin. Ce volume n’est pas quantité négligeable puisqu’ il représente la taille du cerveau d’un de nos animaux de compagnie, tel un chien, ou un chat.

Pour désigner ce réseau de neurones, on parle de « système nerveux entérique », afin de le différencier de notre système nerveux central composé de l’encéphale et de la moelle épinière. En raison du rôle essentiel que joue cette structure, le langage populaire le dénomme souvent « deuxième cerveau ». Son étude fait l’objet d’une nouvelle discipline médicale, en pleine expansion, la neurogastroentérologie.

L’échange d’informations entre notre ventre et notre tête se fait par l’intermédiaire du nerf vague qui les relie l’un à l’autre et par le biais des neuromédiateurs.

Les neuromédiateurs sont des substances chimiques qui permettent aux cellules nerveuses, appelées neurones, de communiquer entre elles. Il existe de très nombreux neuromédiateurs, parmi lesquels la sérotonine.

Cette sérotonine est présente dans la muqueuse intestinale, dans notre système nerveux central (cerveau et moelle épinière) et dans notre sang (les plaquettes sanguines). Ce qui est tout à fait remarquable c’est que notre intestin produit 95 % de cette sérotonine. On peut ainsi aisément comprendre qu’un dysfonctionnement de notre ventre peut affecter la production de cette substance et donc avoir des répercussions négatives sur notre cerveau.

Les scientifiques ont découvert que cette substance joue deux rôles fondamentaux : elle agit sur nos intestins, ainsi que sur nos émotions, nos états d’âme. La sérotonine intervient ainsi dans le transit intestinal : quand la sérotonine baisse, le transit dans l'intestin grêle et le  colon devient plus lent. Inversement, quand la sérotonine augmente, le transit intestinal  s’accélère. 

En parallèle, la sérotonine agit sur notre caractère. Ainsi, un faible taux de sérotonine s’accompagne d’une augmentation de l'agressivité et de l’anxiété. Ce qui est très intéressant, c’est que cette relation s’établit dans les deux sens : non seulement le taux de sérotonine influence l'humeur, mais réciproquement, des pensées positives ou négatives influencent à leur tour le taux de sérotonine.

Ces découvertes scientifiques récentes sont riches d’enseignement.

Elles nous apportent la preuve – s’il en était besoin -  que notre corps et notre esprit ne sont pas séparés. Des relations constantes existent. De plus, on comprend que la maîtrise du corps peut conduire à un meilleur fonctionnement de l’esprit. Inversement, la maîtrise de l’esprit permet un meilleur fonctionnement du corps.

Bien sûr, cette interrelation était connue des pratiquants du Yoga depuis très longtemps. Mais, ces découvertes peuvent être très utiles à des esprits épris de rationalité et les inciter à se tourner avec enthousiasme vers la pratique du Yoga.

3. Comment obtenir la plénitude des bienfaits de Pavana muktasana

Pavana muktasana est renommée pour ses excellents effets sur le système digestif et sur nos émotions.

Ainsi, comme chacun de nous peut l’expérimenter, Pavana muktasana facilite l’assimilation des nutriments et favorise le péristaltisme.

Pavana muktasana procure aussi beaucoup de joie, ainsi qu’un solide encrage dans le monde réel. La posture est particulièrement recommandée pour lutter contre les effets du stress et les troubles de l’humeur : irritabilité, anxiété, état dépressif.

Pour obtenir de tels bienfaits de cette asana, il convient toutefois de respecter certains principes fondamentaux qui sont parfois malmenés par les pratiquants :

·   La digestion doit être terminée, et la vessie et l’intestin doivent être vidés préalablement. Bien sûr, une telle recommandation n’est pas spécifique à cette posture.

·   la respiration abdominale doit être déployée pleinement, ce qui induit un massage profond et puissant de l’abdomen.

·   l’attention doit être gardée sur la région du ventre durant la phase statique de la posture

·   la posture doit être conservée suffisamment longtemps. Chacun agira avec ses capacités physiques et mentales du moment. On peut cependant recommander la mise en œuvre préalable des deux demi postures préparatoires (Ardha Pavana muktasana). 

Ardha Pavana Muktasana

 

  Par ailleurs, la posture complète devrait être conservée suffisamment longtemps pour que l’on sente le brassage puissant de tout le contenu de la cavité abdominale. Ce n’est d’ailleurs pas une hérésie de mettre en œuvre cette posture une seconde fois au cours d’une séance d’asanas.

Pavana Muktasana

 

CONCLUSION

Les Yogis authentiques n’ont pas besoin de la science contemporaine pour se convaincre des bienfaits de leur discipline puisqu’ils les éprouvent directement et qu’ils ont une connaissance intuitive des phénomènes.

Pour nous, dont les capacités sont plus limitées, les découvertes scientifiques sont très utiles. Elles nous permettent de nous tenir à l’écart d’enseignants illuminés, au discours fumeux et dépourvu de rationalité. Elles nous aident aussi à renforcer notre détermination à pratiquer le Yoga afin de nous libérer de nos difficultés physiques et mentales.

Gageons que la neurogastroentérologie viendra, après beaucoup d’autres disciplines médicales, apporter des preuves supplémentaires des bienfaits d’une pratique authentique du Yoga !

Christian Ledain


Pratyahara : le nécessaire retrait des sens

 

Nos organes des sens sont des portes ouvertes sur le monde extérieur et nous permettent de connaitre notre environnement. Nous recevons ainsi par leur intermédiaire toutes sortes d’informations, dont certaines nous sont indispensables  pour prendre les bonnes décisions et agir de façon adaptée dans notre vie quotidienne. Ainsi, nos yeux perçoivent la voiture qui se dirige vers nous à vive allure au moment où nous allons traverser. Et si nous sommes alors distraits, ou absorbés par notre communication téléphonique, le klaxon du véhicule nous informera du danger !

Notre esprit se trouve constamment attiré par ces perceptions sensorielles, quasiment aimanté par elles.  Ces sollicitations incessantes sont encore accentuées dans notre société « hyper connectée ».

Cependant, cette relation continuelle avec le monde extérieur nous empêche d’être en contact avec nos aspirations personnelles, nos besoins profonds. Déjà, Blaise Pascal écrivait : « Tout le malheur des hommes vient d'une seule chose qui est de ne pas savoir demeurer au repos dans une chambre ».

Pour que notre esprit ne s’épuise pas et que nous puissions trouver un équilibre intérieur, il nous est donc parfois indispensable de nous mettre en retrait du monde.  Il n’est pas indispensable pour cela de trouver une grotte car ce qui importe ce n’est pas l’isolement du corps, mais celui de l’esprit.

 

I  DEFINITION

Le mot Pratyahara est un terme sanskrit composé de deux parties.  Ahara signifie « nourriture »,  terme qui désigne non seulement les aliments que nous donnons à notre corps, mais aussi ceux que l’on propose à notre esprit. De son côté, Prati veut dire « loin de ». Avec Pratyahara il s’agit donc d’éloigner notre esprit des sollicitations d’origine externe pour lui permettre de se recentrer, de revenir à soi.

Patanjali donne une définition célèbre dans un aphorisme des Yoga Sutras : « lorsque les sens, à l’image du mental (citta), ne viennent pas en contact avec leurs objets respectifs, c’est pratyahara.² »

Pratyahara constitue une branche essentielle de l’Ashtanga Yoga, aussi appelé Raja Yoga. Le but de la discipline³ étant de réduire les perturbations mentales (kleshas), huit aspects de la pratique doivent être progressivement maitrisés par l’adepte : Yama et Nyayama définissent les principes éthiques indispensables, Asana montre les attitudes corporelles bénéfiques, Pranayama enseigne la maitrise du souffle et de l’énergie, tandis que Pratyahara expose le retrait des sens. Viennent enfin les trois dernières étapes : Dharana (concentration), Dhyana (méditation analytique) et Samadhi  (l’accomplissement).

 

II  EXERCICES

 

·                  PRENDRE LA CHALEUR DES MAINS

La pratique suivante n’est pas référencée dans les textes classiques du Yoga. Toutefois, sa simplicité qui la rend accessible à tous en fait une excellente pratique préparatoire.

Placez-vous dans un endroit calme. Levez les mains au-dessus de votre tête et frictionnez les l’une contre l’autre jusqu’à obtenir une sensation de chaleur. Fermez ensuite les yeux et posez vos paumes sur les yeux, sans exercer la moindre pression. Sentez la chaleur qui se communique à vos paupières, vos yeux. Laissez cette douce chaleur se diffuser, agir à l’arrière de vos globes oculaires. Les tensions accumulées à cet endroit se dissolvent, la fatigue accumulée à cet endroit se dissipe.

Pendant quelques instants, vous renoncez à vous intéresser aux phénomènes extérieurs qui surviennent tout autour de vous. Vous ne prêtez attention ni aux cris des enfants qui jouent, ni au bruit de la ventilation, pas plus qu’aux odeurs, ou au contact de vos fessiers avec votre siège. Vous prenez la douce chaleur qui émane de vos paumes et vous laissez les tensions se libérer à l’arrière de vos globes oculaires.

Votre respiration s’accomplit de façon naturelle, non régulée, sans y prêter particulièrement d’attention. Gardez cette attitude pendant une à trois minutes, si cela est possible.

 

·                  YONI MUDRA

Yoni Mudra est un exercice traditionnel de yoga. Il consiste à se servir de nos doigts pour fermer les ouvertures sensorielles de la tête. Ceci permet d’orienter l’attention et l’énergie vers l’intérieur.

La méthode est très simple. En position assise, la tête droite, placez les extrémités de vos doigts de la façon suivante :

 . les pouces obturent les oreilles,

 . les index sont posés sur les paupières closes,

 . les majeurs ferment les narines,

 . les annulaires sont posés au-dessus de la lèvre supérieure, tandis que les auriculaires sont placés sous la lèvre inférieure pour obturer la bouche.

On ferme ainsi les portes des sens. Les coudes sont placés à la hauteur des épaules, comme dans le dessin ci-dessous : 

 

Les doigts ferment les portes des sens

Prenez une inspiration profonde et retenez le souffle (kumbaka) avec les poumons pleins pendant quelques instants, sans forcer. Écoutez alors le silence intérieur.

Yoni mudra est souvent adopté à la fin des pratiques de Pranayama.

 

·                  YONI MUDRA AVEC BHRAMARI PRANAYAMA

Il est possible d’enrichir la pratique précédente en la complétant avec Bhramari Pranayama. On réalise alors Yoni mudra en produisant, lors de l’expiration, un son semblable au bourdonnement (Bhramari) d’une abeille.

Pour cela, installez-vous comme précédemment. Puis, prenez une inspiration profonde en dégageant les narines. Puis, fermez les en gardant le souffle plein durant 3 secondes environ. Puis, soulevez les majeurs pour expirer par le nez en produisant le son d’un bourdonnement d’abeille. Écoutez ce son d’origine intérieure qui résonne dans votre tête, sentez cette vibration se diffuser dans tout votre crâne. Recommencez et faites-le plusieurs fois d’affilée.

Cette pratique procure de nombreux bienfaits mesurés scientifiquement et dont vous pourrez valider l’existence par votre propre expérience. Ainsi, les perturbations mentales sont réduites, particulièrement le stress, l’anxiété et la colère. L’esprit devient aussi plus calme et le sommeil de meilleure qualité. La pression artérielle se trouve régulée et le rythme cardiaque s’apaise. Les acouphènes sont réduits. La capacité à se concentrer se développe. Les sinus sont dégagés et  la capacité respiratoire se trouve améliorée.

 

CONCLUSION

Ces exercices vous permettront pendant quelques instants de déconnecter votre esprit des sollicitations extérieures, de ramener votre conscience vers l’intérieur. Cela apaisera votre système nerveux.

Et si vous trouvez ces pratiques trop contraignantes pour le moment, commencez par fermer votre portable pendant quelques minutes. Rétrospectivement, vous vous rendrez compte que cela a été assurément le premier pas vers la Libération !

 

Christian Ledain,

Professeur de la Fédération Française de Hatha Yoga

 

NOTES

                 Blaise Pascal, Pensées, B139, Divertissement

·         ² « Sva-vishayasamprayoge chitta-svarupanukara ivendriyanam pratyahara » (Patanjali, Yoga sutras, II, 54)

·             ³ « Yoga citta vritti nirodha » (Patanjali, Yoga sutras, I, 1)