Les bases rationnelles et scientifiques du Yoga classique


En hommage au Pr Pierre-Sylvain Filliozat et à Shri Mahesh Gatradyal qui furent mes maîtres au sein de l’Ecole Internationale de Yoga Traditionnel.

Une idée reçue se trouve largement répandue : il existerait une opposition entre un Occident épris d’efficacité, de rationalité et de rigueur scientifique, et un Orient merveilleux, mais fantaisiste et irrationnel.  Ces caractéristiques prêtées à l’Orient vaudraient tout particulièrement pour le Yoga : les Yogis, aimables apôtres de la non-violence, s’illusionneraient sur leurs prétendus pouvoirs et auraient l’esprit encombré de conceptions farfelues.

La critique faite au Yoga porterait ainsi sur deux aspects : l’efficacité de sa pratique et les fondements de sa théorie.

Pour ce qui concerne le premier point - l’absence de résultats tangibles du Yoga - les choses ont évolué sensiblement depuis quelques décennies.

Le développement des études scientifiques sur les effets de différents exercices de Yoga, initiées dans les années 1960 par le Pr Jean Filliozat et Shri Mahesh Gatradyal, apportèrent des preuves des effets bénéfiques réels de la discipline. Plus récemment, le perfectionnement des techniques d’investigation, avec l’utilisation de l’IRM, et le développement des neurosciences, ont encore élargi le champ des bienfaits du Yoga scientifiquement reconnus, notamment sur le fonctionnement du cerveau.

Ces études scientifiques sont très utiles car elles légitiment, aux yeux de beaucoup d’Occidentaux, la pratique du Yoga. Elles permettent, tout d’abord, d’apporter la certitude qu’il y a bien quelque chose qui se passe, et non pas rien. Par ailleurs, une discipline qui prétend faire du bien au corps et à l’esprit, et qui se laisse si aimablement observer, ausculter, disséquer, ne peut rien avoir de suspect à cacher. Ainsi, dans l’esprit de nombreux Occidentaux septiques, se sont créées progressivement les conditions d’une confiance véritable envers le Yoga. Et ces personnes en sont ensuite parvenues à la conclusion qu’en s’appliquant elles-mêmes un peu aux exercices proposés, elles en obtiendraient immanquablement des résultats positifs.

Le Yoga est donc maintenant  une pratique aux effets bénéfiques scientifiquement mesurés.

Mais l’opinion occidentale reste encore largement convaincue du deuxième reproche fait au Yoga : l’esprit des Yogis serait encombré de conceptions farfelues, aussi alambiquées que dépourvues de base réelle. L’ouvrage célèbre de Mircea Eliade, « Le Yoga -  Immortalité et Liberté », paru en 1954, n’a pas dissipé l’équivoque, mais l’a peut-être même accentuée : en donnant une présentation intellectualiste de la discipline, beaucoup de lecteurs ont renoncé à trouver dans la théorie du Yoga une conception ordonnée du monde réellement utile, c’est-à-dire qui nous aide véritablement à vivre. Aussi, l'approche déployée en France par Jean Filliozat pour aborder la philosophie du Yoga nous semble extrêmement fructueuse : spécialiste des idées, mais disposant d’une formation initiale de médecin ophtalmologiste, il n’a eu de cesse de rapprocher la pensée indienne de la science. Un tel biais rend immédiatement à la pensée indienne son unité et sa majestueuse clarté.

En exposant les fondements rationnels et scientifiques qui sont à la base du Yoga, nous ne prétendons pas être exhaustifs, mais voulons simplement faire ressortir quelques lignes de force qui éclairent l’apport fondamental de l’Inde à la civilisation humaine. Comme nous le verrons, ces principes fondamentaux, s’ils sont très anciens, demeurent pleinement d’actualité. A un moment de son histoire où l’être humain, par son comportement, remet en question la vie même sur terre, il peut être utile de présenter comment l’Inde a su concevoir de façon harmonieuse la place de l’homme dans la nature, et lui montrer comment, à travers la pratique du Yoga, son joyau, contribuer au respect de la vie.

Nous nous référerons pour cela au Yoga classique, ou traditionnel, tel qu’il a été exposé dans   les Yoga Sutra  de Patanjali  et dans le Hatha Yoga Pradipika. La référence à un Yoga prétendument moderne, ou contemporain, ne présente selon nous aucun intérêt : l’appellation « Yoga » est tellement galvaudée aujourd’hui qu’elle ne semble plus rien vouloir signifier d’autre que « pratique », indépendamment de tout contenu.

1.       L’ ordre universel,  fondement de la connaissance et du Yoga


La notion d’harmonie universelle constitue le pivot autour duquel la civilisation indienne s’est construite.

Une telle idée n’a pu s’imposer, et se maintenir, qu’en raison d’une contrainte physique extrêmement rigoureuse.

11. Une contrainte géographique majeure : la mousson

Quand on se rend en Inde, et tout particulièrement dans le Nord, on constate que toute forme de vie y dépend d’un phénomène météorologique singulier : le retour périodique de la mousson, cette saison des pluies qui s’échelonne du mois de juin au mois de septembre.

Les conséquences de cette donnée climatique se trouvent accentuées par une réalité géologique proprement incontournable : la présence de l’immense chaine de l’Himalaya, aux sommets si escarpés.

Les vents de mousson, qui viennent du golfe du Bengale, se heurtent à cette barrière naturelle infranchissable. Ne pouvant remonter vers le Nord, les nuages noirs de pluie déversent alors sur tout le flanc Sud de l’Himalaya  d’énormes quantités d’eau, fertilisant ainsi la vallée du Gange.


Sans cette eau, il n’y aurait pas de récolte, et partant pas de nourriture, ni pour les humains, ni  pour les animaux.

Que cette mousson soit en avance - et qu’on n’y soit pas préparé -  ou qu’elle tarde à venir ;  qu’elle tombe en quantité insuffisante, ou de manière excessive, et ce sont des désastres pour  des millions d’êtres humains. Les journaux télévisés et leurs images dramatiques continuent de nos jours encore à rendre compte de l’impact vital de ce phénomène climatique sur tout le sous-continent indien.

La prégnance de la mousson est telle qu’elle structure même le temps. Ainsi, en sanskrit, l’année est exprimée par le mot même qui désigne la pluie, varsa (varsas désignant  la saison des pluies).

Habitants sauvant leur bétail pendant la mousson K.M Chaudary /AP/SIPA
Aux quatre saisons connues en Europe, qui induisent une grande diversité, et favorisent une conception linéaire du temps, la division de l’année en deux périodes majeures - la pluie et l’absence de pluie - a favorisé l’émergence d’une représentation circulaire des événements. La vie qui s’écoule est le retour du même.

Cette conception cyclique du temps est, elle-même, à l’origine de l’idée de réincarnation : à la fin de chaque existence, l’esprit poursuit son cheminement en réapparaissant de nouveau. Il est  simplement associé à une autre enveloppe corporelle, tout comme une personne quitterait un habit usé pour en revêtir un neuf.

Comme on le perçoit, le phénomène de la mousson a conduit à l’émergence de cette idée fondamentale: il existe dans la nature un ordre harmonieux des choses qui permet la vie.

Une telle conception sous-jacente structure toute  la civilisation indienne et se trouve à l’origine même du Yoga.

Voyons comment une telle idée a  organisé le champ de la connaissance et l’organisation sociale.

12. la civilisation indienne se structure autour de la notion d’ordre cosmique

Le mot Véda désigne en sanskrit, la Connaissance, le savoir suprême. Un tel terme n’est pas étranger aux Occidentaux puisqu’il donnera naissance au mot allemand wissen qui désigne la science. Quatre ouvrages fondamentaux relèvent en Inde de cette connaissance : le Rigvéda, le Samaveda, l’Yajurveda et l’ Atharvaveda.

Le plus ancien de ces textes, le Rigveda, écrit en sanskrit archaïque, et rédigé sans doute vers 1500 avant JC*, est centré autour de l’idée d’un ordre universel qui doit être préservé.

C’est le terme Rita qui désigne l’ordre, la réalité et la vérité. Il est synonyme du mot Dharma (Disposition) qui deviendra si important dans l’hindouisme et le bouddhisme ultérieurs.

Le contraire du Rita est l’Amrita qui qualifie le désordre, l’erreur et le mensonge. 

Cet ordre universel se manifeste dans tous les phénomènes. Il embrasse ainsi les réalités physiques infiniment grandes, comme la rotation des planètes, mais aussi les phénomènes infiniment petits, comme les objets de notre vie quotidienne. Par ailleurs, le Rita enveloppe les phénomènes inanimés, tels que les choses, et animés, comme la vie humaine et animale.

Chercher à découvrir l’ordre caché des choses (Rita), derrière le désordre apparent (Amrita), va donner naissance à trois rameaux essentiels de ce Savoir suprême (Véda): connaissance scientifique, religion, éthique.

121. la connaissance scientifique :


Le savoir scientifique a pour particularité de mettre en lumière les relations rationnelles qui existent entre les phénomènes que les humains peuvent constater, sans recourir pour cela à des puissances surnaturelles explicatrices.

Les habitants de l’Inde ont, tout d’abord, cherché à comprendre les causes de la mousson et à prédire avec précision son retour périodique. Observant le ciel et les objets qui s’y déplacent, ils ont relevé que la pluie revenait  lorsque le soleil et la lune reprenaient une position particulière. Ils en ont donc déduit l’influence du mouvement des astres sur la mousson, et ces notations  constituèrent les prémisses de l’astronomie.

Le Rigvéda fournit ainsi de nombreuses informations sur les mouvements des planètes, du Soleil et de la Lune. Pour rendre compte du caractère irrégulier de leur trajectoire, que l’on relève parfois, il est fait appel à des modèles numériques, ce qui induit le développement parallèle des mathématiques.
Jantar Mantar, observatoire astronomique de Jaipur, XVIIIe s. © donyanedomam - Fotolia

 


 
 
 
 
 
A côté de ce savoir scientifique embryonnaire, un autre champ de la Connaissance se déploie dans le Rigveda : le savoir religieux.

122. le champ religieux 


La religion et la science partagent un objectif commun : expliquer les phénomènes observés, c’est-à-dire en dégager les causes. Cependant, l’explication fournie par la religion ne relève pas de la seule pensée rationnelle.

Ainsi, pour interpréter les phénomènes climatiques dont ils étaient témoins, les habitants de l’Inde recoururent à  l’intervention de forces surnaturelles qu’ils ont personnifiées et divinisées.

Le Rigveda constitue ainsi un recueil de 1028 hymnes adressés à  trente-trois divinités (dévas). Les  principales en sont Indra (dieu de l’orage, qui « représente la source de la vie cosmique qu’il transmet à la terre par l’intermédiaire de la pluie »)*, Varouna (dieu du ciel et de l’ordre du monde, le rita), Agni (dieu du feu *), Vayu (dieu du Vent).

Par ailleurs, le savoir religieux exposé dans le Rigvéda ne sert pas seulement à comprendre les phénomènes naturels. Il est aussi destiné à agir sur eux d’une façon favorable aux hommes. C’est ainsi, qu’impressionnés par les puissances qui se manifestaient devant eux lors de la mousson, les habitants de l’Inde cherchèrent alors à se les concilier, se les rendre favorables au travers de rituels.

Au sein du panthéon védique un dieu retient tout particulièrement notre attention, Agni. L’importance de ce dieu est telle que le premier hymne du Rigveda lui est dédié.

Exposons ses caractéristiques, avant de présenter sa mission fondamentale dans la préservation de l’ordre cosmique.

. Les caractéristiques d’Agni

Agni est un dieu à l’identité ambivalente et ce, à plusieurs égards.

 Il est à la fois manifeste et caché.

Agni est représenté avec trois têtes pour signifier qu’il se montre de trois façons : dans l’espace sous la forme du soleil, dans le ciel sous la forme de l’éclair et sur terre sous la forme du feu. Ce feu c’est, bien sûr, celui du foyer, réconfortant, utilisé pour cuire les aliments et se chauffer. Mais le feu se dissimule aussi dans le bois qu’il va pouvoir embraser. Il se cache aussi dans l’eau, qui est sa demeure, et dont il jaillit lorsque la foudre surgit des nuages de pluie.

Agni se révèle encore ambivalent d’une autre manière. Il est, en effet, vivant et représente la vie en chaque être humain.  Mais, par ailleurs, il s’avère extrêmement dangereux car il dévore tout, aussi bien les maisons que les corps humains. Il pourrait donc nous ôter cette précieuse existence.

Enfin, caractéristique essentielle, le feu est pur et Agni possède le pouvoir de tout purifier, mêmes les actions les moins honorables.

S’intéresser à Agni, pour un pratiquant du Hatha Yoga, n’est pas inutile. Dans différents exercices, le feu intérieur se trouve activé. Ces pratiques servent tout d’abord à stimuler le feu digestif et à  s’assurer une bonne assimilation des aliments, gage d’un excellent état de santé physique. Mais, l’activation du feu intérieur sert aussi à obtenir les bienfaits avancés de la pratique du Hatha Yoga. De telles pratiques nécessitent la connaissance et l’emploi du  corps énergétique. Ainsi, l’adepte s’entraine à maitriser l’énergie vitale, par les postures et les exercices de Pranayama. Puis, il conduit les souffles subtils en un lieu particulier de son corps pour les faire pénétrer à l’intérieur du canal central (Sushumna). Là, il procède, grâce à la concentration,  à l’activation du feu intérieur qu’il fait s’élever pour agir en des centres bien définis (chakras) et réaliser la Félicité et la connaissance suprême.
Yogi, dans le froid, générant le feu intérieur

Après avoir présenté Agni et ses principales caractéristiques, voyons maintenant le rôle fondamental qu’il joue dans la préservation de l’ordre cosmique.

. le rôle d’Agni dans la préservation de l’ordre universel

Comme on le fait à l’égard de tout être puissant et potentiellement dangereux : il est habile de s’en  concilier les bonnes grâces. C’est là l’objet du culte védique.

Le rituel fondamental exposé dans le Rigvéda est le sacrifice (yajña). A travers lui, il s’agit d’honorer un dieu par des louanges, de le prier d‘agir, en lui faisant différentes offrandes : oblations et  libations, constituées de grain, de lait et d’une plante mystérieuse, le soma. C’est donc par l’intermédiaire d’Agni, en étant brûlées, que ces offrandes sont transmises aux autres dieux.

Un tel rituel permet ainsi à l’ordre cosmique d’être préservé et rétabli, s’il avait été transgressé par des agissements humains inappropriés.

On perçoit ainsi, l’importance du troisième champ de la connaissance que met en lumière le Rigvéda : le comportement éthique.

123. l’éthique


Précisons-le d’emblée : les quatre Védas ne comportent pas de développements relatifs à la morale, aux notions de bien et de mal. Néanmoins, l’éthique est une notion manifestement sous-jacente. Comme nous l’avons vu, l’ordre cosmique se manifeste tant sur le plan du macrocosme que du  microcosme. Il est donc indispensable que les actions humaines soient harmonieuses pour qu’un tel ordonnancement universel soit protégé.

Condensant en un chant, ce que doivent être les oeuvres humaines, le Rigvéda (chapitre 10, 117)* encourage le don, le partage du repas avec celui  qui a faim. Ainsi, l’offrande qui était déjà au cœur de la liturgie védique se trouve louée dans le comportement quotidien des hommes.

Plus tard, dans l’hindouisme, le système des castes définira précisément ce qu’est le devoir (Dharma) de chacun en fonction de sa naissance. Néanmoins, un tel cloisonnement sera tempéré par l’affirmation de valeurs  éthiques universelles. Ainsi, dans le Bhagavata Purana (VIIIe - Xe siècle ap. JC), Krishna énoncera-t-il : « non-violence, véracité, absence de tout désir de dérober, non-soumission au désir, à la colère et à la convoitise, activité dirigée vers ce qui est bon et agréable pour tous les êtres, tel est le dharma commun à toutes les castes. »

Après avoir rappelé l’importance de la notion d’ordre cosmique, qui structure toute la civilisation indienne, montrons en quoi cette notion est au centre de la pratique du Yoga.

13. la pratique du Yoga et la préservation de l’ordre cosmique

Il serait totalement anachronique de chercher dans les Védas la trace même de la notion de Yoga et l’idée d’un être qui se tient à l’écart de la société, en marge, pour poursuivre une quête de développement intérieur et de pleine santé. La notion de Yoga s’épanouira plus tard dans l’hindouisme.

Néanmoins, il est indiscutable que la notion de rita, d’ordre cosmique, qui est au centre du Rigvéda, se trouve au cœur même de la démarche du Yogi et ne peut se concevoir sans elle.

Le Yogi, par sa pratique, qui inclut toutes les actions de sa vie, contribue à préserver l’ordre cosmique et à le restaurer lorsqu’il est menacé.

Il y parvient parce que les principes éthiques ordonnent totalement son existence. Voilà pourquoi Patanjali exposera les principes moraux (Yama et Nyama) avant d’aborder les postures, le Pranayama et la concentration (Dharana). Aucun résultat solide ne saurait être obtenu si le Yogi n’a pas établi dans sa propre vie le respect de principes éthiques fondamentaux (non-violence, véracité, honnêteté, tempérance).

C’est un principe de base souvent oublié aujourd’hui. Tout le monde veut faire du Yoga, ce qui est bien légitime. Toutefois, chacun ne s’en donne pas pleinement les moyens. Et lorsqu’elles se trouvent privées de leurs bases, les formidables techniques du Yoga ne procurent alors pas leurs effets puissants, et la pratique devient vite décevante.

Dans une société cloisonnée par le système des castes, le Yogi est celui qui s’affranchit de cet ordre social étouffant.

Le Yogi est un renonçant. Mais une telle affirmation doit être explicitée car elle pourrait nous faire peur. L’adepte du Yoga a seulement renoncé aux problèmes, et en cela il est un sage. Son renoncement n’est pas une position idéologique, mais  procède de son expérience de la vie : il a éprouvé le peu de bien qui découle de la quête du pouvoir, du plaisir, de la célébrité et du désir d’être admiré, qui font habituellement courir les humains. Désormais, libre de l’illusion, il se consacre avec ardeur aux techniques du Yoga, pour en expérimenter le bonheur véritable et la pleine santé.

Ainsi, le Yogi œuvre constamment pour le bien universel et son bien propre. C’est la raison pour laquelle, à l’occasion de chaque cours, il est indispensable, en préambule, de raviver et raffermir notre motivation. Tout, alors, s’ordonne avec facilité, de façon naturelle : on adopte simplement des attitudes corporelles justes (asanas), en les posant sur une respiration épanouie, en étant pleinement présent à ce qui se passe (concentration). Les bienfaits ressentis sur le corps et l’esprit,  l’affermissement de la santé, sont simplement les conséquences d’une quête que le Rigveda poursuivait déjà il y a 3000 ans : l’harmonie universelle.